Jeudi 5 octobre au matin, je suis en partance avec Guerilla Poubelle pour le week end. Le concert de ce soir est une soirée “Goéland”, le VPciste bien connu. L’idée de cette soirée étant de faire jouer le groupe gagnant du dernier concours organisé par le Goéland. Ce groupe, c’est First Failure, du Hard Core New School ou peut-être bien old school, je ne sais pas trop. Le reste de l’affiche de cette soirée est composée de Flying Donuts, de Dead Pop Club et de Guerilla Poubelle. Autant dire que ce soir c’est l’occasion de retrouver pas mal de copains, et rien que pour ça ça vaut le coup de faire le déplacement jusqu’à Bordeaux. Arrivée en tout début d’aprèm, les Guerilla sont les premiers, la balance se passe pas mal. L’ingé son de la salle est un peu bourru mais assure bien, le son est bon. Mis à part le fait que Till a paumé sa mallette je ne sais où avec tout ses câbles, accordeur et pédale, le concert s’annonce plutôt bien. Les autres groupes arrivent plus ou moins à l’heure, mention spéciale à Dead Pop Club et à leur Van destroy pour l’arrivée la plus tardive. Quelques bières sont éclusées, tout le monde se retrouve - tout le monde se connaît en fait - puis dîner à l’étage d’un bus anglais garé dans la cour, c’est la classe. First Failure ouvre la soirée, les gars sont un peu impressionnés (le Théâtre Barbey est très grand) mais assurent grave, un bon set.
Suivent les Flying, c’est la première fois que je les vois depuis qu’ils sont de nouveau en trio. Leur set est rondement mené, les 3 bougres nous font du “gros rock qui racle bien le fond du slip” (phrase réellement entendue ce soir là). Les guitares s’élèvent vers le ciel et le publique apprécie. Un petit coup de “Back Off”, leur tube, et puis s’en vont. Dead Pop Club assurent un bon concert, comme toujours ai-je envie de dire, malgré une rage de dents pour le pauvre Duwick. Le concert des Guerilla se passe bien, pas grand chose à faire pour moi. A oui, j’ai oublié de noter que je ne traîne pas avec Guerilla Poubelle que pour boire des bières en backstage et voir des concerts gratos, je fais aussi du backline. C’est à dire que j’éssai de faire en sorte que tout se passe bien sur scène. A noter le culot d’un kid qui ose monter sur scène pour slamer affublé d’un Tee Shirt de Bob Marley !! Quel scandale, il n’y a vraiment plus de jeunesse. Deux heure et demie, tout le monde se dirige à pied vers l’hôtel parmi des gens ivres morts qui
rentrent de soirées étudiantes.
Départ de Bordeaux pour Saint Génies de Malgoires, près de Nîmes. Le trajet passe à vitesse grand V, je roupille au fond du camion. Il faut dire que nous n’avons dormi que quatre heures... Arrivée dans un charmant petit village, des gens qui nous accueillent avec l’accent du sud, il fait bon et il y a du soleil. Je me dit qu’on est tout de même mieux qu’à se les geler à Paris. Une belle salle des fêtes et surtout un super accueil de la part des Skalopards Anonymes qui organisent le concert. Ces gens là sont bien cools, des vieux de la vieille qui savent de quoi ils parlent et en plus, une bonne humeur communicative. La veille à Bordeaux, nous avons embarqué Juliette et Yoshi, deux bons amis des Guerilla d’après ce que je vois. En plus du concert, il y a une expo des toiles de Jokoko ainsi que de deux autres dessinateurs. Je me fais un petit somme dans le camion histoire de récupérer puis je vais voir le Blurp, groupe fort sympathique de punk rock à l’ancienne. Habillés comme si ils allaient faire une partie de tennis, les Leptik Ficus enchaînent de fort belle manière. Je kiffe grave, les mecs jouent super bien et surtout quelle voix ! Comment un si jeune gars peut-il avoir la voix qui donne l’impression qu’il se traîne 15 années de bar derrière lui ? Suivent les Vilains Clown, punk rock à l’ancienne aussi, sauf que eux se déguisent en clown. Me demandez pas pourquoi, j’en sais fichtre rien. C’est sympa mais j’ai eu un peu l’impression d’écouter le même morceau tout au long du concert. C’est sûrement parce que je suis fatigué. Début du concert de Guerilla Poubelle, Damien est sur scène et Yoshi est également là pour donner un coup de main. Je les laisse donc se débrouiller, l’occasion pour moi d’aller dans la salle pour apprécier le “show”. Finalement, c’est pas si souvent que j’ai l’occasion de voir Guerilla Poubelle pour de vrai. Et bien c’est un très bon concert qu’ils ont donné ce soir là, un peu trop de bla-bla entre les morceaux peut-êtret mais comme le dit Till : “Si vous voulez pas nous entendre parler, vous n’avez qu’a rester chez vous et écouter un disque”. C’est pas faux...
Direction Ugine, petite ville de montagne de 8000 habitants près de Chambery. Ce week end, c’est le festival “Ugine Rock City”. La veille, Black Bomb A et Les Burning Heads ont attiré plus de 600 personnes. Les organisateurs sont tout aussi optimiste pour ce soir. Une fois la balance expédiée, certains d’entre nous vont se reposer à l’Hotel. Un Hotel super classe où nous pourrons prendre une bonne douche et faire une petite sieste. Une tartiflètte quatre étoile nous accueil à notre retour à la salle. Nous avons la mauvaise idée avec Axel de nous installer à la table réservée à l’équipe de sécurité. Ils nous virent et c’est bien parce que nous sommes gentils que nous changeons de place. C’est pas six gaillards de 100 kilos chacun qui vont nous faire peur... enfin si peut-être.
Le clou de la soirée pour moi est bien sur la présence des Hop La! Rappelons pour les impies que Hop La! est composé entre autre de deux ex-Sheriff. Alors quand leur concert débute, je suis comme un môme. Leur punk rock est déjà super plaisant mais quand ils reprennent “Fanatique” des Sheriff, c’est le feu dans la salle. Les plus anciens du publique chantent à tue tête et les poings se lèvent. Trois reprises des Sheriff et une des Ramones, de quoi contempter les punks venues nombreux ce soir là. Pour être plus exacte, le publique est un mélange de travelers techno, vieux keupons et djeun’s en tout genre. De quoi bien faire la fête quoi. Les Guerilla attaquent, le concert se passe plutôt bien je trouve mais pourtant Till est un peu énervé. Ca joue pourtant pas mal du tout, il manque peut-être juste un poil de fun. Peut importe dirais-je, le publique réagit bien, ça le fait. La soirée se termine par Human Alert d’Amsterdam. Une grosse claque, un super bon set plein de bonne humeur.
Pour conclure, un grand merci à Guerilla Poubelle de m’avoir emmené une nouvelle fois dans leur van. Pas beaucoup de sommeil, beaucoup de kilomètre mais des bons moments de rock’n roll qui ne peuvent être vécus aussi intensément que de l’interrieur. Merci les gars.
Sylvain.
